Question de forme et question de fond

Forme

1. J’ai soulevé plusieurs graves défauts dans la rédaction du décret de classement et j’ai travaillé avec le syndicat pendant plusieurs années et le syndicat a arrêté de s’intéresser au problème sans m’en informer, ce qui est incorrect vis à vis de moi et néfaste pour le classement et l’image des vins de Saint-Emilion.

1. Pourquoi le syndicat a-t-il repris plusieurs des membres de l’ancienne commission dont le même président qui n’a jamais répondu aux courriers et aux questions orales et qui continue de même ?

Fond

Le classement est mal conçu et mal appliqué.

Il n’y a pas de procédure de travail, de visite des propriétés, des vignes, des chais, de dégustation…

Rien ne permet de corriger les erreurs de la commission et il n’y aucun recours hors le Tribunal administratif ce qui est lourd et exagéré.

On nous explique que ce classement est un concours (voir interview de responsables dans la presse), or les bouteilles qui portent la mention du classement ne sont pas celles qui sont dégustées… Au sens de la loi ce serait une fraude.

55 châteaux ont été choisis comme grands crus classés en 1996, et en 2006, après que la commission ait dégusté les vins de ces châteaux grands crus classés, on nous explique que c’était une erreur dans 20 % des cas et on a renvoyé 11 de ces châteaux ! Le consommateur a été trompé !

Que faire maintenant ?

Que le Syndicat reprenne dès la semaine prochaine nos travaux interrompus imprudemment, reclasse tous les terroirs qui ont été classés et qu’un nouveau décret organise, comme je l’avais préconisé, le contrôle continu au moment de la dégustation d’agrément avec une approche pédagogique et la vérité pour le consommateur.

Avantage : système simple à gérer, et information vraie pour le consommateur. Et l’on ne fait plus courir des risques insensés à de vieilles exploitations familiales qui n’avaient pas attendu le classement pour bâtir la réputation de Saint-Emilion et qui ont servi de locomotives médiatiques pour l’ensemble de Saint-Emilion et tous ses châteaux.

18 avril 2007